RUBAN D’ARGENT 1995
Maître d’Ouvrage: Ministère de de l’equipement, du logement et du transport
Financement : Etat, Région idf
Maître d’Oeuvre : Dde 93
PREMIER VIADUC – 1992
B.e.t.: dre idf, Beoa, Eeg (écrans)
Entreprises : Campenon Bernard, Quillery, TPI Idf, Eiffel Construction, Ets Richard Ducros, Jean Lefèvre, Micé Coût: 186 MF
Architectes : Anca et Patrick Duguet
Assistants : Victor Ennes, Hicham Samaha
DOUBLEMENT – 2000
B.e.t.: Beoa
Entreprises : TPI Idf, Sogea, Dodin Sud, Eiffel Construction
Coût: 200 MF
Architecte : Patrick Duguet
Architecte assistant : C. Marzouvanlian
Infographie : B. Vial
Le contexte de cet ouvrage est constitué par un morceau de banlieue en pleine mutation où dominent le Canal Saint-Denis et les talus ferroviaires des lignes R.E.R. et Paris-Soissons. Le franchissement de ces lignes directrices du paysage se fait par un long viaduc qui surplombe le site.
L’inscription de cet élément d’un tracé routier à caractère extra-territorial dans une échelle urbaine et humaine était l’enjeu de son architecture. Une approche urbaine de la structure de l’ouvrage a permis de définir une silhouette simple et fine soutenue par une trame régulière d’appuis en cohérence avec l’échelle de la ville et de son parcellaire. Ainsi, les piles dont les formes cintrées sont soulignées par des bandes noires à hauteur d’homme, ancrent l’ouvrage au sol; la ligne du tablier, couronnée par des écrans antibruit reprenant la modénature d’un bastingage de paquebot, s’étire au-delà de ses limites sur les culées de rive pour unifier sa trace dans le site. La traversée du Canal Saint-Denis est exprimée par une portée plus importante à l’échelle paysagère de cette voie navigable.
Le vocabulaire architectural se décline suivant les différents éléments du viaduc et exprime d’une manière unitaire le rapport au ciel, la qualification de l’horizon et l’accroche dans le site. En même temps, le viaduc s’articule spatialement à la structure de la ville par la tangence des chemins latéraux existants, ainsi que par la localisation des échanges sous l’ouvrage.
A partir de la route, le viaduc du canal Saint Denis est un moment privilégié du parcours de l’automobiliste; les écrans sont autant de fenêtres sur la ville, rythmant et permettant une perception plus large sur la géographie d’un morceau de la banlieue avec Paris en arrière plan et maintenant le Stade de France.
Publications
«Le Franchissement du Canal Saint-Denis par l’Autoroute A.86 à Aubervilliers en Seine Saint-Denis», in Travaux, Infrastructure de transport en France. Novembre 1992. Article de Daniel de Matteis.
«Un viaduc en Sourdine», in B.T.P. Magazine, N°52, 1992.
«Protection acoustique: Deux écrans pour un viaduc», in Le Moniteur, N°4628, 1992. Article de P. Morelli, pages 26-27.
Video
Doublement du viaduc du canal Saint-Denis, A86.
K7 n°16. Setra, septembre 2002. 22 minutes.
SETRA avec DDE93. Réalisation : Gérard Forquet.
Etudes pour le doublement du viaduc du canal Saint-Denis
Caractéristiques :
Longueur totale tablier : 768 m
Longueur écran : 1100 m
Largeur tablier doublement : 18,56 à 22,50 m
Largeur tablier existant : 21,10 à 26,21 m
Nombre de travées : 16
Nombre de piles : 15
Portée maximale : 83 m
Hauteur maximale : 18 m